Les changements climatiques et l'acériculture : quels seront les impacts et comment s'y préparer?
5/6 de nos capsules acéricoles sur le Guide d'aménagement des érablières en compagnie de Michael Cliche, ingénieur forestier, et Sylvain Bilodeau, président de LS Bilodeau.
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Est-ce que nos érables sont prêts à affronter les changements climatiques?
Michael Cliche, ingénieur forestier et co-auteur du Guide d'aménagement des érablières nous dis d'entrée de jeu "C'est une grosse grosse question". "C'est sûr que les changements climatiques vont affecter nos érablières, par exemple dans le cas de l'été 2021 que l'on vient de passer, un été chaud et sec, c'est plus difficile à vivre pour les érables à sucre, elles vont produire moins de sucre parce qu'elles vont respirer une plus grande partie du temps et vont faire moins de photosynthèse."
Nos érables pourraient se retrouver inconfortables
À l'heure actuelle, le climat réchauffe plus rapidement que nos espèces d'arbres peuvent migrer vers le nord. Donc on va se retrouver avec des érables qui sont dans des régions où elles ne sont pas "sensé être". Pour faire simple, dans 50 ans ans, c'est possible que l'érable à sucre d'ici soit en réalité faite pour vivre 100 km au nord par exemple. Les graines, elles, se déplacent peut-être une centaine de mètres par année. On va donc se retrouver avec des problématiques d'aménagement particulières. M. Cliche ajoute qu'il y a beaucoup de recherche en cours, mais qu'on n'a pas de consensus en termes de prédiciton des impacts dans l'opinion scientifique actuelle.
La diversité pour une meilleure adaptabilité
Chose certaine, chose sur laquelle la communauté scientifique s'entend que la clé sera dans la diversité du peuplement, pour favoriser l'adaptabilité du boisé. On va même pouvoir prendre action dès maintenant dans le choix des espèces compagnes qu'on va introduire : on va choisir des essences typiques plus au sud, par exemple des chênes et des carriers. D'autres espèces qu'on ne voit pas nécessairement dans nos érablières de Chaudière-Appalaches actuellement, mais qui seront probablement favorisées dans la suite des choses.
Entre l'érable à sucre et l'érable rouge (pleine) qui sera la mieux adaptée aux changements climatiques?
Il y aura toujours être présentes, mais selon l'ingénieur forestier, l'érable rouge est plus plastique, plus polyvalente. Quant à l'érable à sucre, elle est plus sensible et c'est elle qui risque de trouver ça beaucoup plus difficile que l'érable rouge. Ce sont des hypothèses puisqu'il y a beaucoup de variables qu'on ne connait pas.
Chose certaine, des érablières 100% en érables à sucre vont être beaucoup plus à risques.
Pensons notamment aux champignons, maladies et insectes ravageurs.
Pour en savoir plus, référez-vous au Guide d'aménagement des érablières . Le Guide d’aménagement des érablières, réalisé par l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce, en collaboration avec le Partenariat canadien pour l’agriculture Canada-Québec
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